Le Coup du Kookaburra

" (...) — Mon cousin m’a recommandée ?
Bruce était le fils unique de mon impitoyable tante Millie. Lui et moi étions des ennemis jurés depuis le berceau. Ça faisait des lustres que je ne l’avais pas vu. Il aurait donc changé et ne me haïssait plus ? Ça me parut très improbable.
— Oui, confirma Alf. Il nous a dit beaucoup de bien de vous. Il a raconté que vous aviez fait le grand saut jusqu’à Los Angeles pour devenir détective privé. Et c’est de ça qu’on a besoin, fissa. Un fumier essaie de nous couler.
J’avais hérité de 51 % des parts de l’agence de détectives privés de mon père, Kendall & Creeling, mais j’étais seulement stagiaire, et ce, depuis quelques semaines.
— C’est un peu prématuré pour moi d’accepter une affaire, fis-je remarquer.
Alf parut étonné.
— Soyez compréhensive, Kylie. Il faut que vous nous aidiez. Ce sont des opales, vous savez. Et vous connaissez le sujet, puisque vous êtes de Wollegudgerie. (...) "

" (...) La société Blanche Colombe était spécialisée dans les films classés tout public. Je voyais le genre : des histoires à l’eau de rose où les gens sourient et pleurent beaucoup, mais jamais au grand jamais, ne disent un gros mot ou font l’amour. L’entreprise faisait partie de l’empire industriel de Frère Owen, un télévangéliste fortuné, dont l’Église New Age des Possibles avait attiré un tas de célébrités au sein de sa congrégation. Quip décrivait Frère Owen comme un arnaqueur, immensément riche, qui avait récolté des millions auprès de particuliers crédules qui mettaient volontiers la main à la poche pour soutenir la spiritualité de pacotille qu’il prônait. (...) "

" (...) Et puis il y avait eu Ariana.
Un seul baiser, c’était tout ce que nous avions eu, dans un moment de danger chargé en émotions. Si je fermais les yeux, je me souvenais précisément de ses lèvres sur les miennes, ses bras autour de moi. C’était comme si j’avais été frappée par la foudre, tout simplement. Je me souviens m’être dit : alors c’est ça, c’est bien elle. C’est ce que je cherche depuis toujours. Malheureusement, Ariana ne partageait pas mon intuition. Elle s’était reculée, puis elle s’était excusée. Un baiser donné sans réfléchir, qui ne voulait rien dire, c’était la teneur du message.
— Je suis sûre que vous êtes d’accord, avait-elle dit, avec gentillesse. Il faut éviter les relations personnelles sur le lieu de travail. Elles provoquent seulement des complications.
Mais c’est exactement ce que je veux, des complications ! avais-je failli laisser échapper. (...) "

" (…) Ce nouvel opus de la série des Kylie Kendall offre aux lectrices éprises de suspense et d’exotisme un récit trépidant au cœur de Los Angeles, ville de lumières et de strass où tous les excès sont permis. Sans oublier le charme de l’Australie si chère à Claire McNab qui reste présent par delà le Pacifique (…). "

" (…) C'est avec délectation et familiarité que l'on retrouve tous les personnages secondaires qui gravitent autour de Kylie. (…) 
A découvrir parce que Claire McNab est décidément une grande écrivaine qui maîtrise l'art des romans lesbiens avec un soupçon de policier et beaucoup d'humour. "